Un prêtre pour notre temps
Vladimir Ghika est né en 1873 à Constantinople, d’une famille princière roumaine orthodoxe. Par ses études à Toulouse, de 1878 à 1893, et ensuite à Paris et Rome, il acquiert une formation humaine et spirituelle profonde. C’est à Toulouse qu’il découvre l’Eglise catholique et, en 1902, à Rome, il y fait son entrée officielle. Il est un pont entre l’Orient et l’Occident et œuvre toute sa vie pour l’unité des chrétiens.
En 1906 il introduit les Filles de la Charité en Roumanie. Il se met au service des plus pauvres et des blessés de la vie. Il pratique ce qu’il appelle la théologie du besoin: tout besoin rencontré sur notre route est une visite de Dieu.
En France, à partir de 1919, il prend part au renouveau intellectuel chrétien aux côtés de son ami Jacques Maritain et de bien d’autres personnalités. Sur le plan diplomatique, il agit pour le rétablissement des relations entre le Saint Siège et la France, ce qui lui vaudra la Légion d’honneur.
En 1923, Vladimir Ghika est ordonné prêtre pour le diocèse de Paris. Il pourra célébrer selon les rites latin et byzantin.
Quelques années plus tard, le Pape le nomme protonotaire apostolique et membre du comité directeur des Congrès eucharistiques, ce qui lui vaudra de parcourir les cinq continents. En France ou ailleurs son activité sacerdotale et apostolique n’a pas de limites. Avec une infinie bonté et une disponibilité à tous les appels des âmes, il obtient de nombreuses conversions, tout au long de sa vie.
Se trouvant en Roumanie en 1939, il choisit d’y rester et se dépense sans compter au milieu de ses compatriotes, vivant avec eux les violences de la guerre et ensuite l’installation du communisme. Il est arrêté (1952) et condamné, avec tant d’autres victimes de la persécution religieuse. Tout le temps de son emprisonnement, malgré les privations, les mauvais traitements et les tortures, il est parmi ses codétenus un témoin de la douceur évangélique et un modèle d’inflexibilité dans son affirmation de la foi au Christ.
Le 16 mai 1954, après vingt ans d’une vie de laïc missionnaire et trente ans de sacerdoce, il donne sa vie en martyr de la foi, dans une prison près de Bucarest.
Vladimir Ghika a été béatifié en 2013, il est fêté le 16 mai.
L'Association Bienheureux Vladimir Ghika
Souhaitée au lendemain de son décès, la cause de béatification de Vladimir Ghika fut contrariée par les soubresauts de l’histoire politique roumaine ; elle a été introduite à Rome, en 2002, par Mgr Ioan Robu, l’Archevêque de Bucarest, et la béatification a été prononcée en 2013. A l’inspiration du père postulateur de l’époque, lors d’une visite à Paris en 2007, le premier noyau de la future association est constitué. Son but : faire connaître la vie et l’œuvre de Vladimir Ghika en France. Cette mission reçoit en 2008 l’accord et la bénédiction de l’archevêque de Paris, le cardinal André Vingt-Trois, qui confie la charge de suivre l’activité en faveur de la cause de la canonisation de Vladimir Ghika à Mgr Brizard, protonotaire apostolique, directeur de la Maison d’Ananie et, à l’époque, directeur de l’Œuvre d’Orient. Plusieurs présentations de la vie, de la spiritualité et de l’œuvre de Vladimir Ghika sont réalisées en différents endroits ainsi que des conférences (dont celles données par Mgr Philippe Brizard et père Daniel Ange), colloques et célébrations eucharistiques. Des cours (en six séances) sont donnés au Collège des Bernardins par Mgr Philippe Brizard. Sont également présentés des expositions, des projections d’un diaporama, une pièce de théâtre écrite par Vladimir Ghika, un film sur sa vie. Enfin, des livres, brochures, articles et signets sont édités. Un nombre de plus en plus important de personnes s’intéressent à cette personnalité d’exception. En mars 2010 l’Association pour la Béatification de Vladimir Ghika (ABVG) est constituée officiellement. La plupart de ses activités ont lieu à Paris mais aussi à Villejuif, Auberive (Haute-Marne) et en dehors de la France, à Bruxelles et Montréal. Après la béatification le 31 août 2013, l’association change de statuts et se nomme désormais : l’Association Bienheureux Vladimir Ghika (ABVG).